01 mars 2017

L'Europe dans la campagne électorale



Paris, 1er mars 
            Laissons de côté les propositions de ceux qui envisagent d’abandonner l’euro, voire de quitter l’UE, dont le caractère outrancier ne dissimule pas la nocivité. Examinons plutôt le discours sur la dette et sur l’Europe des nations.
            Certains candidats et commentateurs semblent croire que nous devrions réduire dette et déficit publics pour obéir à « Bruxelles ». C’est oublier que laisser progresser une dette qui représente près de 100% de notre produit, ou même ne pas la réduire, nous expose au risque de voir la charge devenir insupportable. Quant à imiter l’Argentine et faire défaut, ce qui ne s’est pas produit depuis la Révolution, ce serait une catastrophe économique et sociale inimaginable. L’habitude prise de rapporter le déficit au produit national plutôt que le définir en comparant  recettes et dépenses publiques dissimule le fait que plus du quart de nos dépenses publiques est actuellement couvert par l’emprunt.
            Autre mensonge, présenter la formule de l’Europe des nations comme un renforcement de l’UE, alors qu’elle représenterait un terrible recul. Un gouvernement européen composé des seuls représentants des Etats, sans la caution démocratique du Parlement et sans la présence d’un organe en charge de l’intérêt commun serait un retour à la non-Europe.   

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