Platier,
21 juillet 2015.
Ce
matin, Laurent Fabius a donné sur une radio une réponse à l’une des questions
contenues dans mon message d’hier en indiquant que le contrôle démocratique de
la zone euro pourrait être confié aux députés européens des pays membres de la
zone plutôt qu’à une assemblée nouvelle.
Par
contre, il n’a pas répondu à une question qu’à tort j’ai omis de poser hier.
Quid de l’Exécutif ? L’expérience de l’eurogroupe que nous venons de vivre
a démontré une fois de plus les impasses de l’intergouvernementalisme, chaque ministre
ajoutant ses exigences sans vision globale. Ne conviendrait-il pas de désigner
un ministre des finances qui serait en même temps vice-président de la Commission
sur le modèle de la Haute Représentante pour la politique étrangère ?
Président l’eurogroupe avec une autorité renforcée, il serait bien placé pour
assurer une relation harmonieuse entre une zone euro définie comme une
avant-garde et l’UE dans son ensemble. En présidant avec succès les derniers
sommets de l’euro, Donald Tusk vient de montrer qu’une personnalité venant d’un
pays n’appartenant pas à la zone euro pouvait agir dans l’intérêt de l’un et l’autre
cercle, donc dans l’intérêt commun européen.